Prads, joyeau de le vallée de la Haute Bléone.

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La vallée de la Haute Bléone, se situe à 25 km au nord est de DIGNE LES BAINS, chef lieu du Département des Alpes de Haute Provence .

La commune de prads Haute Bléone, s' étend sur 16.500 hectares, elle est composée de 9 hameaux situés sur des différences d' altitude allant de 800 mètres à 1450 mètres, le chef lieu Prads se situe à 1048 mètres. Le plus haut sommet est le Massif de l' Estrop à 2961 mètres, c' est dire l' importance de sa diversité, c' est la commune type des hautes vallée des Alpes du Sud, elle bénéficie d' un micro climat, très ensoleillée, froid sec, et neige à partir essentiellement de 1.800 mètres.

-->Données démographiques sur Prads Haute Bléone

Des artisans travaillent dans la vallée, d'autres actifs se dirigent vers le chef lieu DIGNE LES BAINS, où vers la périphérie . Les éleveurs forment les 6 exploitations agricoles principalement adaptés à l'élevage ovin, nous retrouvons à la période estivale les transhumants et leurs célèbres troupeaux qui remontent vers les alpages .
Ses attraits touristiques sont exceptionnels, la Commune à largement développé le tourisme PLEIN AIR NATURE, vol libre parapente et deltaplane, rocher d'escalade et surtout des chemins de randonnée conçus et aménagés tels que : " le tour du Carton, les trois pâturages, le chemin de la Julie " .
C'est en empruntant le chemin de l'ESTROP, après avoir dépassé le limite du Mélézin, ce qui correspond à deux bonnes heures de marche, vous franchissez le pas de Piche et vous découvrirez, niché dans ce cirque sublime le refuge Roger CARLE à 2050 mètres d'altitude, (mieux connu sous l'appellation refuge de l'Estrop), le lieu est magique .

 


La Bléone hors du temps

 

Au cœur des Préalpes de Digne, la haute Bléone dévoile son charme farouche, à qui sait l'apprivoiser.

Au nord-est de Digne, l'entrée en haute Bléone est gardée par le village de La Javie, entouré de grands vergers délaissés depuis les années soixante. Plus de quatre-vingts variétés de pommes et de poires y étaient pourtant cultivées, le climat de ces coteaux leur conférant une qualité gustative particulière. En effet, altitude et exposition au soleil entraînant une alternance de nuits froides et de chaudes journées font augmenter le taux de sucre dans les fruits. La poire "sarteau" (ou "certeau"), issue du poirier appelé "sartelier", à la chair ferme, parfaite pour les confitures et les fruits confits, était particulièrement réputée. Il y a une quinzaine d'années, le Conservatoire botanique alpin de Gap a réalisé l'inventaire de ces variétés anciennes.


À partir de La Javie, en direction de Prads, la route étroite s'insinue entre la Bléone et les montagnes abruptes. La rivière a creusé un lit démesuré par rapport à son débit, forgeant dans la roche un vaste
sillon qui vient buter contre l'imposant massif de l'Estrop, dont la tête culmine à 2 961 mètres d'altitude. C'est un belvédère exceptionnel fait de grandes strates calcaires qui lui
donnent une apparence caractéristique reconnaissable depuis toutes les Préalpes de Digne.
En marge de la grande vogue du tourisme rural, la haute Bléone a choisi de rester fidèle à ses racines. Pas de stations de sports d'hiver, ni d'aménagements "lourds". La vie, difficile, reste tournée vers l'agriculture, l'élevage et un peu d'artisanat. L'hiver, les hameaux se vident. À la belle saison, ils retrouvent une ambiance paisible, que les retraités venus chercher le grand air et le calme affectionnent.
Depuis Prads, partez à pied ou à VTT à la découverte de Heyre, à 6 km par une piste carrossable. Après quelques lacets, la piste court horizontalement, à mi-pente de la montagne du Carton (2018 mètres). Vous découvrez, sur la rive droite de la Bléone, les "robines", pentes ravinées formées de marnes noires, au caractère sombre et austère. Ces
roches sédimentaires, déposées au fond des mers à l'ère secondaire, abritent de nombreux fossiles que l'érosion met parfois au jour. Ammonites, algues et autres végétaux sont ainsi dispersés dans ce mélange argilo-calcaire aux colorations allant du beige au noir le plus intense. On a même retrouvé un squelette d'ichtyosaure, un reptile marin disparu à l'ère secondaire, qui ressemble vaguement à un dauphin. Âgé de 90 millions d'années, ce fossile fait l'objet d'études par les paléontologues de la Réserve géologique de Haute-Provence. Le site exact de sa découverte est tenu secret afin d'éviter toute déprédation, mais les scientifiques envisagent un aménagement protecteur afin de présenter ce spécimen au public, à l'instar de ce qui a été réalisé avec son "cousin", l'ichtyosaure de la Robine, sur la route de Barles.

La montée au refuge de l'Estrop passe devant les cabannes du lieu-dit "La Combe"


Au bout de la piste menant à Heyre, le hameau s'accroche à la cassure du plateau et surplombe la vallée. Les quelques maisons regroupées, ont plusieurs sont en ruine, paraissent figées depuis des siècles. Sur un mamelon, une chapelle s'inscrit dans un décor où la quiétude semble presque palpable. La richesse de la haute Bléone est bien là, dans cette évocation d'un passé qui perdure, intangible et inchangé.

Texte et photos :
Franck ROZET pour ALPES MAGAZINE n°57